lundi 25 avril 2011

« Mon passé venait de voler en éclats, de disparaître à jamais. Plus de responsabilités, plus de pressions, plus de liens quelconques, plus d''avant'. C'était comme si je flottais dans le vide. Question : lorsqu'on efface entièrement l'ardoise, qu'est-ce qu'on obtient ? Réponse : l'ardoise, sans rien dessus. Autre réponse : la liberté. L'existence, délivrée de tout, dont j'avais si souvent rêvé. Mais devant cette chance - cette ardoise silencieuse - je n'éprouvais que de la peur. Et pourquoi ? Parce qu'une liberté aussi absolue procurait le même effet que de regarder dans l'espace intersidéral, de faire face à une immensité dont on ne devine même pas la structure. » L'homme qui voulait vivre sa vie.

Partiels. Partiels. Partiels. Partiels. Partiels...
Et c'est reparti pour un tour ! Deux semaines top chrono (oui enfin ça c'est pas une obligation, juste un choix personnel) pour réviser un programme de 3 mois. Oui enfin deux semaines... Ça c'est pour les non-flemmards. Donc j'ai choisit, une semaine top chrono pour tout réviser ! Ce qui va certainement se transformer en "une journée pour tout réviser !" comme au premier semestre. Mais que je me rassure, les trois-quart de ma promo font la même (c'est peut être pour ça que seul un quart a été reçu au premier semestre...). 
Chacun se plonge dans son travail, chacun à son rythme. Certains veulent encore et toujours viser la perfection, d'autres savent que de toute façon l'année prochaine ils ne traîneront plus sur les bancs de la fac, parmi toutes ces âmes déchues qui pensent déjà à se reconvertir en caissière chez Monop' (on fait quoi pour vous aujourd'hui ? On me donne du travail.). Et ouais, dur dur d'être en histoire de l'art. Mais que voulez vous, beaucoup ici l'ont choisit, malgré tout ceux qui s'y sont échoués par erreur de parcours, mauvaise orientation ou simple attente de concours. La fac. Ou comment être plongée dans un bain de foule après des années passées dans des endroit où le simple fait de respiré était sut par tous. La foule, une de mes anciennes et pires frayeurs. Ça aussi je l'ai battu (*fière*). Mais pourtant, quand on n'a pas l'habitude d'aller vers ce qu'on appelle "les rapports sociaux" c'est assez difficile. Le premier truc que j'ai appris lors de mon tout premier partiels c'est que c'est ce moment de l'année qui rapproche. On demande les avis des autres, on se rassure mutuellement, on échange des infos comme on échangeait les cartes Pokémon en primaire. C'est à ce moment là que pour la première fois de l'année ma langue s'est déliée naturellement. Bon je n'appellerais pas ça "se faire des amis" pour autant. Mais c'est déjà ça, on sait que d'une manière ou d'une autre on se reverra à un moment.
Malgré toute cette sociabilité en masse les partiels sont là, c'est une réalité. Partiels où comment les feignants se ramassent en beauté. Je m'en suis rendue compte dès mes premiers examens, ne pas aller en cours n'est pas une bonne solution ! Certes j'ai malgré tout réussis, mais là je dois l'avouer la chance était avec moi. Mais une autre mauvaise solutions c'est de ne pas réviser. Oui bon là par contre comme toujours j'ai cette fâcheuse tendance à me dire "oh j'ai large le temps !" On ne change pas ses bonnes habitudes hein... Bref tout ça pour dire que là je le sens moyen et que j'ai tout simplement la flemme. Je dirais presque que je suis dans une phase de "dépression", toutes envies sont en baisses, tout travail ne donne que des résultats insatisfaisants quand ils ne sont pas négatif, plus rien ne me tente, si ce n'est que de rester des heures en boule sous ma couette à écouter de la musique et à manger mon chocolat (pâques oblige). Bah ça ira mieux dans quelques jours, une fois le rythme reprit ! (il faut dire que trouduculville n'est pas enclin à la joie de vivre). 

Photographie : Mathias N.

samedi 23 avril 2011

« Les conséquences d'un acte sont incluses dans l'acte lui-même. » Georges Orwell.

C'est une semaine d'échecs total qui s'achève. Le permis bien loupé comme il faut (merci le stress). Bon ça à l limite je m'y attendais. Non par contre je ne m'attendais pas à un tel échec dans ma pseudo vie amoureuse. Ça a commencé par des discutions quelques peu houleuses sur une plateforme "sociale" bien connue. Puis par un appel téléphonique. Ça par contre je ne m'y attendais pas. Premièrement par ce que le weekend c'était (trop ?) bien  passé, et que du jour au lendemain ma faute me fut rejetée en pleine face. Faute que j'assume, mais pour laquelle je ne peux que parler d'une certaine incompréhension malgré tout. Bref pas la peine de revenir là dessus pour le moment. Non ce qui fait le plus mal c'est de renvoyer aux gens une image totalement erronée malgré soi. Oui, c'est extrêmement vexant. Mais le pire là dedans c'est quand une personne censée vous connaitre a également cette image. Les autres n'ont pas vraiment d'importance au fond, j'ai réussi à dépasser ma peur du regard des autres (partiellement certes). Mais là, toute cette jalousie qui se transforme presque en haine (le temps d'une soirée du moins, enfin je l'espère) blesse horriblement. Chacun à son petit lot de reproche à l'autre, chacun à son petit lot de fautes aussi. Je l'avoue je n'ai pas assuré, j'ai rejeté malgré moi le seul homme qui m'avais jusqu'ici redonné confiance en moi et en les autres (autrement dit, en l'amour). Enfin bon j'ai flippé je l'avoue, j'ai psychoté aussi. Mais on n'en parle plus pour le moment. Je regrette tout, c'est la seule chose que je puisse dire. 
Mais j'ai comme l'impression que en fonction de l'histoire avec lui, c'est à dire en fonction des engueulades ou des réconciliations le reste de ma (pauvre et tristement banale) vie en dépend. J'ai merdé dans notre relation, j'ai merdé mon permis. Je me réconcilie avec lui, je gère au niveau des notes pour mon semestre. Coïncidence ? Fort possible. En tout cas désolée, pour tout. Vraiment. Mais dans le fond je sais que, pour ma part en tout cas c'est un amour sincère que j'ai envers lui. 

A oui sinon j'ai reçu une nouvelle lettre de mon meilleur ami devenu American le temps de 3 mois. Ça fait hyper plaisir, j’adore recevoir des lettres. J'aime aussi raconter ma vie comme vous pouvez le constater. On dirais presque une pute à frange kikoulol. (Pute à frange, pute à frange, puta puta puta pute à frange ! ♪) 

mercredi 20 avril 2011

« Ça demande du courage, Pokémoooon ! »

Révisions au point mort (146 tableaux à apprendre par coeur, oh mais ce n'est qu'un 6ème du travail en réalité.). Un permis qui approche (ouai enfin il est demain à 14h donc très proche). Une envie d'étrangler mon moniteur de conduite (oui si je n'avais pas à tenir un volant je lui sauterais dessus sans hésitation). Une envie de pleurer dès qu'on me parle (Bonjour ça va ? - Mais pourquoi tu me dis çaaa ? Bouhouhou.... Vive la scène.). Un boule au ventre à l'idée de passer une des dernières soirées avec certains amis, pour plusieurs raisons (départs de certains, gène à cause d'une petite engueulade avec d'autres...). Une flemme monstre de bouger mes fesses de mon lit, bien au chaud, devant ma télé-ordi-portable. Je suis en train de m'abrutir lentement, je régresse, mais le pire c'est que j'arrive à réaliser ce challenge en... 4 jours. Nouvel exploit ! Il faut que je songe à bouger un peu, histoire d'aller au moins chercher une tablette de chocolat ou un pot de nutella quoi. 
Pitoyable la fille. 
Et pour finir cet article de kikoolol-je-raconte-ma-vie-sur-le-net je dirais dans un caprice de petite fille de 5 ans dans une grande surface que : "je veux ce chat, je le veeeeeux !" 

(....)

J'vais suicider, j'reviens.

mardi 19 avril 2011

« Il suffit juste de vous regarder pour tout savoir de vous. Vous portez un tricot de peau sous votre chemise, donc vous aimez les concours de fléchettes et vous avez peur des vérandas. »

Ça sent la fin les gars. La fin de l'année avec ces partiels qui arrivent à grand pas, avec le soleil qui pointe enfin le bout de son nez et donne aux ville de nouveaux airs, airs de vacances. Mais aussi les invitations sont nommées "dernières soirées", tout les étudiants retournent chez eux. Sauf que dans ce cas là, beaucoup ne reviendront pas (non ils ne vont pas mourir...). C'est ça d'être une des cadettes d'un groupe, surtout quand l'écart d'âge est de cet ordre. 18ans contre 25ans minimum. Pour moi le début de ma vie d'étudiante, de mon autonomie; pour eux la fin d'une ère. L'écart d'âge peut paraître énorme pour certains, mais en réalité il ne l'est pas, je pense qu'en leur compagnie j'ai pas mal grandi (dans certains cas j'ai peut être régressé aussi mais c'est une autre affaire que je laisse aux mains des crabes jaunes). 
J'aurais bien profité de ma première année de fac, je n'ai rien à regretter, si c'était à refaire je foncerais et j'essaierais même de forcer les choses pour qu'elles arrivent un peu plus tôt je pense... Mais ces derniers mois (ces quatre derniers mois pour être plus précise) sont passés à une vitesse folle. Beaucoup trop vite à mon goût d'ailleurs. Mais le pire dans tout ça, ce n'est pas réellement que les gens partent (tout le monde part un jour de toute façon) c'est le fait que tout le monde parte d'un coup. Il va falloir reprendre sa vie là où on l'avait laissé, pour moi avec des personnes de mon âge. Sauf que je n'en veux plus vraiment de cette vie, les immaturités constantes, les prises de têtes... C'est assez difficile d'être replongé dans ce bain là après 4 mois passé avec des personnes qui ont (enfin) dépassé ce stade très primaire. Honnêtement je ne sais pas si je vais vraiment pouvoir le supporter. Je vais devoir faire avec ça c'est certain, mais le supporter... 
Mais aller on positive ! J'ai enfin un travail pour cet été, un permis pour bientôt (sauf si je cale une nouvelle fois dans un rond point...) et le projet de trouver un job étudiant pour l'année à venir afin de financer certains voyages... Comme je sais pas moi... Tiens! Et pourquoi pas le Quebec ? A voir comment les choses évoluent.

En mot de la fin je dirais tout simplement Caribou. 

« L’amour n’est rien d’autre qu’un fantasme. »

« Cette souffrance est ridicule par rapport à celles que peut engendrer l'amour. Tout le plaisir et toute la joie que l'amour peut faire ressentir se paient un jour ou l'autre en souffrance. Et plus on aime fort, plus la douleur à venir sera décuplée. Tu connaîtras le manque, puis les affres de la jalousie, de l'incompréhension, la sensation de rejet et d'injustice. Tu auras froid jusque dans tes os, et ton sang fera des glaçons que tu sentiras passer sous ta peau.
La mécanique de ton coeur explosera. »
Je refuse que ça se termine comme ça, pas après tout ce qu'on a pu surmonter. Pas après tout ce qu'on se doit à chacun.
Tant pis, c'est le jeu, on connait déjà tous la règle. 

Je déteste les gens trop grands.

_____« Ça y est. Après 3h30 de bus, une journée entière dans une ville inconnue, des dépenses dans la nourriture à contre cœur, dont un mac do qui ne passe que très mal, une première partie en compagnie d'une petite blonde peroxydée bien sympathique (Ornette) on y est. La scène est installée, l'artiste se fait attendre, la foule commence à être chauffée. Les lumières s'éteignent, une cigale se fait entendre. C'est le signe de départ, un des éléments indispensables de cet univers. Noir presque complet, laissant seulement entrevoir les silhouettes. Le public hurle, applaudit. Lumière, c'est partit ! «  Breathe in ». Nouvelle chanson, la première du nouvel album, une bonne façon d'annoncer la couleur. C'est une bataille de lumières, de musique, de costumes hauts en couleurs, de projections de monstres au mur. Yodelice est sur scène. La basse et la grosse caisse viennent résonner dans le sternum, jusqu'à prendre la place des battements de cœur. Le premier morceau en jette plein la face, on n'a pas le temps de réaliser. Une sorte de brume nous emporte, le rêve prend place sur la réalité, on ne sait plus où se trouve la limite. Fin de la chanson, les applaudissements du public ramènent à la réalité. 
_____Enfin on prend le temps d'observer ces drôles de personnages sur scène. Xavier (basse), s'est-ce soir là transformé en une sorte de super héro masqué par un simple bandeau sur les yeux, peint en noir. Massimo (batterie), une coiffe d'indien sur son crane rasé et un maquillage adéquate est un oiseau rare. Sébastien (violoncelle) est comme toujours près à quitter terre avec sa lune peinte de milles et unes paillettes qui orne la côté gauche de son visage. Et Maxim, reconnaissable entre tous avec son éternel chapeau melon à l'unique plume et sa larme matérialisée par un simple triangle. Ce soir là il porte une de ces vestes à rayures horizontales absolument hideuse, mais comme toujours, ce soir là, cette veste qui rendrait ridicule n'importe qui lui va à merveille. Il est tout simplement magnifique, comme à chaque fois. Ce cocktail détonnant nous emporte comme toujours dans une véritable folie, ça tombe bien le groupe enchaine avec « insanity ».
_____Et là, durant 1h30 on sait qu'on va tout oublier. Les ampoules sous les pieds, la fatigue, les crampes dans les mollets, les soucis quotidiens et les couples qui nous cernent et qui s'embrassent à grand coups de langues sur le rythme de la musique. On oublie tout, sauf le géant de 2mètres qui cache la vue tout en mettant des coups d'épaules dans l'arcade sourcilière sans même s'excuser. Mais lui on s'en occupe avec des petits coups de coudes dans les côtes. Mis à part ce géant qui gène tout le monde au point que derrière lui un cercle se forme comme une limite de sécurité à respecter, on oublie tout (bon quelques coup de coudes et quelques orteils sautent pour les langues-baveuses). Maxim est comme toujours tout sourires (parfait), heureux d'être ici, parmi son public. Et ce public le lui rend bien, jouant le jeu. C'est une unité qui se forme entre cette masse de personnes quelconques et ces artistes tellement formidables. 
_____Tout est là. L'arbre, la guitare tête-de-mort, l'ambiance glauque mais chaleureuse, les effets stylistiques, les délires du groupe. Ce sont les deux albums qui s'enchainent, presque toutes les chansons seront jouées ce soir là. Les minutes semblent être des secondes, les heures des minutes. Ainsi on arrive à une heure de concert, le groupe nous remercie, quitte la scène, nous plongeant ainsi dans le noir. Mais chacun sait que ce n'est pas la fin, loin de là. Pas encore c'est impossible.
_____Maxim revient, seul, avec sa guitare en main; sa fameuse guitare. «  Je vais vous chanter une chanson que j'ai écris pour un film », hurlement du public, tout le monde la connait. « Talk to me ». Seul sur cette scène, sa guitare pour unique accompagnement, sa voix fluide et légèrement grave nous emporte, elle se brise à la fin de certaines phrases, pénétrant ainsi au fond de nos cœurs. Envoutant. Le reste de la troupe rejoint le chanteur, et c'est parti pour un rappel d'une demi-heure. C'est durant cette partie que le groupe nous chante de nouvelles chansons, encore inconnues. Un troisième album s'annonce-t-il ? Je crois qu'à cette heure là on l'espère tous. En attendant, ces musiques nous font danser. Danse commandée par Maxim en personne « on bouge les épaules façon Baloo, on fait deux pas vers la gauche, puis deux vers la droite, tout en bougeant les épaules. Bien entendu ceux du fond je vous vois, pas la peine d'essayer d'y échapper ! ». Et c'est parti une salle entière bouge selon une seule et même unité. Pari réussit ! Puis c'est maintenant le moment de jouer les cuivres, sachant qu'il n'y en a pas sur scène. Quatre petites onomatopées nous sont apprises, et voilà un nouvel orchestre improvisé. Les blagues s'enchainent les rires les suivent. Le très peu d'espoir de voir le duo Yodelice-Cotillard s'envole très vite, mais sans doute est-ce parce que deux Dieux sur une même scène en même temps est trop pour le public qui se transformerai en hystérie. 
_____Et puis voilà la fin, la vraie. Le public acclame Yodelice, chapeau bien bas l'artiste ! Mais on ne redemande rien, on sait que c'est bel et bien fini cette fois ci, les lumières sont tout de suite rallumées, le public quitte la salle. Certains restent encore un peu à regarder le décor afin de s'en imprégner une dernière fois. La nostalgie commence déjà à s'installer. Les posters et les t-shirts sont vendus, les murmures des conversations ne parlent que de ce phénomène qui a laissé une empreinte dans chacun d'entre nous. Vivement la prochaine fois avec qui sait, une petite rencontre plus privée (qui n'a rien à espérer n'a rien à vivre).»





« One more for the road. Two for the sake of it. Three is a wasted crowd, I'll drink to being the fool. Four you and me. Five am I still alive. Six o'clock time to weep. I'll drink to insanity. » Yodelice_Insanity

Le 7 avril 2011. Premier Pas. Luz Casal, Un año de amor.
J'ai jamais eu aussi peur d'aimer.

« Il avait raison de dire que vivre pour les autres est le seul bonheur assuré. »

« Non, non je ne veux pas que tu me touche, pas que tu m'embrasse. Pas maintenant. Pas ce soir.. Non pas ce soir parce que je sais que ce soir je ne resterais pas dormir. Sauf que tu vois je ne veux pas que tu me baise pour ensuite partir. Je ne sais pas ce que je vaux, mais je sais juste que je mérite mieux que ça. Mieux qu'être une fille qu'on baise et qu'on laisse en plan, là seule à ruminer toutes ces pensées obscures. Oui mon grand je suis peut être toujours en train de sourire, de parler, de rire, tout ce que tu veux; mais c'est seulement pour oublier toutes ces idées noires qui sont enfouies dans mon crâne.
Tu sais, je ne me suis jamais sentie vraiment aimé, que ce soit durant mon enfance, ou mon adolescence. Et ne pas se sentir aimer c'est au final ne pas s'aimer. Je me suis même détestée certains jours. Je n'ai jamais cru qu'on pouvais m'aimer moi. Non aimer une fille comme moi était une idée impossible et désagréable parce qu'au fond j'ai toujours su que si un jour cela m'arriverais - et je savais que ce jour viendrait - cette personne finirait par m'abandonner.
Vois tu un jour un homme est arrivé justement. Il m'a fait connaitre le bonheur et l'amour au point il est si grand qu'il fini par en faire mal. Tu sais trop aimer les gens qu'on aime fini toujours par faire mal. Voilà j'aimais trop, tellement que j'ai fini par aimer mal. Et à mal aimer on fini toujours par se bouffer le bitume en pleine face. Oui j'ai morflé, pire que ça même. C'était une douleur constante, écrasante, terrifiante, je pouvais la comparer à la mer quand elle se déchaine. Une mer dans laquelle on est prise en pleine tempête sans gilet de sauvetage. On est pris dans les vagues trop fortes pour nous, on coule, on use de ses forces pour remonter à la surface, mais une autre vague est là plus forte encore que toutes les autres. Et on coule, on coule.. La seule chose à faire c'est de couler encore jusqu'au moment d'atteindre le fond. Et une fois que le fond se matérialise sous nos pieds, donner ce petit coup de talon qui nous aidera à remonter à la surface.
Mais ça seulement en pleine action on ne le sait pas que ce fond nous attend. Alors on lutte de toutes ces forces. J'ai lutté, beaucoup trop. Retenir ses larmes en public, ne jamais en parler, faire semblant d'aller bien, faire la fête avec le sourire mais sans le cœur; j'ai fais tout ça. Je me suis noyée seule, comme une grande. Loin de la mer j'ai réussis à me noyer. Au point d'étouffer, de ne plus pouvoir respirer, d'avoir le cœur qui éclate une fois seule. Toutes ces douleurs je les ai ressenties, réellement. Oui comme ces douleurs hollywoodiennes plus fleurs bleues les une que les autres, qui me faisaient rire. C'est là que j'ai compris. Oui le cerveau est bien plus fort que notre corps tout entier. Car cette douleur mentale s'est transformée en douleur physique. J'ai coulé, j'ai laissé coulé. Jusqu'à ce que cette douleur se décide à me laisse un peu de répit. Et un jour je me suis réveillée, je me suis dis « merde, ma pauvre fille t'es vraiment trop conne ! Te laisser abattre comme ça ! Putain mais bouge toi de là et va affronter tes peurs, toi qui est si forte pour donner des conseils aux autres ! Bordel mais bouge et va la voir cette douleur, cette peur dans les yeux et dis lui merde une bonne fois pour toute ! » .
Voilà, je suis allée voir la mer. Et une fois devant, je l'ai trouvée calme. Et là je me suis sentie apaisée, sereine. Je vais devoir avancer, seule. Et puis j'ai ensuite relativisé. "J'ai 17ans, 18 à la fin de l'année, j'ai mon bac en poche, un avenir étudiant dans une autre ville qui m'attends. Que demander de mieux ?" Bon bien entendu il a quand même fallut que je vérifie afin de voir si j'avais vraiment mûris, si j'avais su vaincre le mal par le mal, si j'étais capable. Alors comment vaincre le manque d'un homme ? Vaincre le mal par le mal. L'absence d'un homme se comble avec la présence d'un autre. Je n'ai jamais cru aux comptes de fées, à l'amour unique et éternel; alors pourquoi ma vie se serai stoppée à 17 ans pour un homme qui ne voulait plus de moi ? Ce n'allait pas forcément être facile mais je l'ai fait. Je suis allée voir un autre homme, deux mois jours pour jours après ma rupture. Et tu sais quoi ? J'ai aimé ça. Pire que tout j'ai aimé, sans me poser de questions. Oui voilà, j'aime les hommes mais surtout j'aime le sexe.
Sauf que vois-tu j'aime le sexe, mais je ne peux coucher avec un seul homme. Un cœur c'est fragile surtout quand il a déjà été mis en miettes. Un seul homme ou comment souffrir à l'avenir. Donc la solution la plus simple c'est d'avoir plusieurs hommes, comme moi en ce moment. Et voilà la raison pour laquelle je ne veux pas que tu me baise ce soir. Parce que je ne veux pas baiser avec quelqu'un. Je veux lui faire l'amour. Baiser c'est bon pour les putes. Et je mérite mieux que ça. Je ne suis peut être pas le genre de fille qu'on présente à ses parents, à qui on dit des mots d'amour. Mais je ne suis surtout pas une fille qu'on prend, qu'on retourne et qu'on expédie. C'est ma seule façon de me sentir aimée, le temps d'une nuit. Une nuit de temps en temps et de la complicité. Il ne me faut rien de plus. La seule façon que j'ai de me sentir digne et bien dans ma peau c'est l'accord d'une nuit, comme si la suivante allait être pareille; tout en sachant qu'au matin il faudra partir mais qu'on se reverra plus tard. Voilà, je refuse que ce soir tu me baise comme une pute, parce que je vaux bien mieux que ça, parce que j'ai ma dignité et parce que si je dois partir sans rester la nuit; une fois dans le noir j'étoufferais, de nouveau noyée par mes idées lugubres. Et je refuse de me laisser abattre comme avant, je fais tout pour rester debout, et crois moi ce n'est pas un pauvre petit salaud ordinaire dans ton genre qui va me faire mettre à genoux encore une fois au moment où tu partiras toi aussi. Ça non, une fois ton avion prit je penserais à toi; sans doute penseras-tu à moi parfois, mais au moins nous garderons - je l'espère - un bon souvenir l'un de l'autre. Alors ne gâche pas tout et laisse moi partir sans m'embrasser ou alors demande moi de rester. Parce que de retour chez moi, tu me manqueras. Peut être trop, mais au moins si tu me laisse partir avec ma fierté, je la garderais jusqu'au bout afin de ne pas admettre que tu me manque, sans doute un peu plus chaque jour. »

« Elle ne savait qu'aimer, elle ne savait pas se faire aimer. C'était deux choses bien différentes. » K. Pankol

Et il était là, juste en face, son visage dansait sous la flamme. Il était tout près mais il était toujours trop loin. Cette impression de distance et de gêne était présente sans cesse. Peut être que je me trompais, peut être pas; la question ne fut et ne sera pas relevée. La réponse serai inutile, car elle est déjà connue. Connue car trop répétée. Trop répétée mais toujours aussi tranchante, telle des milliers de petites lames courant chaque surface de la peau. Des petites blessures, toutes fines et ridicules mais qui pourtant sont là, douloureuses et perverses. Tantôt muettes, douces telles un chat blotti sur mes genoux; une présence douce, chaleureuse. Tantôt lacérantes comme si ce même chat si paisible se réveillait et enfonçait ses griffes dans la chair, histoire de signaler sa présence, qu'on ne l'oublie pas. Les chats sont pervers, les blessures aussi. Ces douleurs je les connais pour les avoir bien fréquentées. Trop peut être. Et pourtant à chaque fois elles me rassurent. Je suis bien en vie, tout espoir n'est pas mort comme je voudrais le faire croire. Ces blessures viennent après une accroches avec une personne qu'on aime, qu'on refuse de perdre. C'est une sensation merveilleuse d'aimer réellement les gens qu'on aime, et non pas seulement pour la forme.
Il est là et il n'est pas là. L'histoire se complique toujours un peu plus chaque jour. C'est l'équation parfaite de deux êtres perdus et désabusés. Deux êtres qui refusent de se laisser aller. Et pourtant chaque jour ils savent que cette désillusion n'est que fictive. On se cherche, on se trouve, on s'adore, on se comprend, on cherche à faire du mal à l'autre pour que ce soit lui qui parte, on se déteste, on ne se comprend plus. Et pourtant on se retrouve toujours, comme un besoin, presque vital. Malgré tout les efforts l'attirance est toujours prédominante.
Mais les questions restent malgré tout présentes. Elles ne seront toujours pas posées, elles ne seront pas élucidées. Profiter de chaque instants avant la fin, ne plus rien gâcher. Garder les bons, comme les moins bons souvenirs, mais surtout que tout cela apparaisse comme une magnifique expérience. Garder tout cela en tête et surtout garder ce visage. Ce visage qui apparaît à travers les flammes. Ces yeux d'une douceur presque douloureuse. Ces yeux qui portent cette marque d'affection protectrice. Et ce sourire, qui se dit rare mais qui est vrai. Ne jamais rien demander de plus, par peur de gâcher toute cette affection, même amicale. C'est donc ça, c'est la peur qui nous tient.
Et chaque jour sa présence me manque un peu plus.

« Toutes les parties de mon être vont périr. Toutes. Sauf une. Un détail. Un tout petit détail, fragile, mais qui est la seule chose dans ce monde qui ait de la valeur. Il ne faut jamais le perdre ou l’abandonner. Il ne faut jamais laisser personne nous le prendre. J’espère qui que vous soyez que vous vous échapperez d’ici. J’espère que le monde changera et que tout s’arrangera. » V pour Vendetta.

Cocoon, Niort le vendredi 18 février 2011. Avec Mathias. 

« Je hais ta façon de me parler, et la couleur de tes cheveux. Je hais ta façon de conduire, et de me regarder dans les yeux. Je hais tes stupides bottes d’armée, et ce que tu devines en moi. Je te hais au point d’en crever, et même de te tuer parfois. Je hais ta façon d’avoir raison, tes histoires inventées. Je te hais quand tu me fais rire, d’avantage quand tu me fais pleurer. Je te hais quand tu n’es pas là et que tu es dieu sait où. Mais je hais surtout de ne pas te haïr, ni un seul instant, ni une seule minute, ni même du tout. »


Ces derniers temps j'ai appris pas mal de choses. Que malgré tout des personnes croient en moi, que je peux être la fierté de mes parents, que je suis capable de réussir à la fac. J'ai également appris que des personnes m'appréciaient, pour ce que je suis, enfin. Mais aussi et surtout j'ai appris à revivre avec un homme, d'une nouvelle manière cette fois ci. D'une façon libre et irréfléchie. Sans doute irrationnelle, mais c'est tout ce qu'il nous reste, nous sommes deux personnes retenues par la peur.
Mais le mieux dans tout ça c'est surtout que j'ai appris à battre des crocodiles et des gnomes, à apprivoiser des crabes jaunes et Régis Robert, j'ai appris à enfin m'amuser. Mais j'ai aussi appris que non je n'ai pas changé, que j'accorde toujours trop d'importance aux personnes qui m'entourent. J'ai toujours ce complexe d'infériorité qui fait que je suis jalouse. Jalouse donc possessive. Possessive donc chiante. Chiante donc les gens se lassent. C'est un cercle vicieux dans lequel je suis, parce que j'ai peur. De tout. Mais le pire c'est que j'ai peur de trop parler, de dire ce que je pense et par la suite de me faire lâcher par les gens. Le plus ridicule c'est quand les personnes me demandent de m'imposer enfin, pour au final ne pas m'écouter. Pitoyable. Mais oui, je m'incline pourtant. j'accepte des choses qui dans le fond vont me déranger. La peur de la solitude. Et pourtant ça me tue de savoir une personne avec une autre. De ne pas savoir ce qu'elles font. De ne pas être là. De ne pas être à sa place. Ca me tue.
 

Merde. Je suis jalouse.


Photo: Mathias N.

Barf.

____Depuis quelques temps l'envie n'y est plus. Plus envie d'écrire sur ce blog. Plus envie de travailler. Plus envie de me lever le matin. Plus envie de sentir ce poids qui me fait me sentir mal. Plus envie de voir les gens qui s'extasient devant un pigeon (autrement dit, devant "rien"). Plus envie de discutions rabâchant les mêmes mots encore et encore. Plus envie de me nourrir (bon ça c'est la flemme de bouger jusqu'au frigo). Plus envie d'avoir la flemme. Plus envie que tout les schémas que j'ai connu les années passées se reproduisent. Plus envie de rentrer chez moi les weekends. Plus envie d'être seule les weekends. Plus envie de dormir seule. Plus envie de devoir attendre de ne plus avoir un seul couvert, assiette ou casserole pour me décider à faire cette putain de vaisselle si je veux manger. Plus envie de passer mes journées enfermée dans la bibliothèque devant le ciel bleu rare de Poitiers. Plus envie d'entendre "le mieux c'est qu'on laisse de la distance". Plus envie que deux jours après la distance soit réduite à zéro. Plus envie de me sentir gênée après l'amour. Plus envie de me sentir dégoûtée de ma propre personne.__
__Ce n'est qu'une passade, le chocolat n'y réglera rien c'est sur mais mon niveau de culpabilité étant inexistant en ce moment j'en profite. Il faut juste que je prenne le temps, au parc seule, au soleil, un lendemain de cuite de faire le bilan et de prendre du recul. De sortir en ville le matin pour rentrer chez moi et de regarder les gens passer, tristes et moroses avec Metallica qui me hurle dans les oreille (moment de plaisir intense, ne plus rien entendre d'autre que ce qu'on aime) avant de passer de façon aléatoire à Cocoon qui va me remplir de mélancolie. Le seul truc c'est que les choses ne s'arrangent jamais toute seules, laisser couler trop longtemps ne servirait à rien.


Aller ma grosse, lâche ta tablette de chocolat et bouge tes fesses.





« Ils n'étaient pas toujours d'accord. Enfaite, ils n'étaient jamais d'accord sur rien. Ils se bagarraient tout le temps. Et ils se testaient mutuellement. Mais en dépit de leurs différences, ils avaient une chose très importante en commun : Ils étaient fou l'un de l'autre. »



« Y'a des soirs où j'ai envie de crever tellement tu me manque. Et des journées où je suis incapable de te supporter. »

 La semaine fut plutôt, éprouvante. Malgré un bon début, tout c'est très vite dégradé. Par ma faute. Et le pire c'est que je suis en train de perdre une personne qui m'est chère, je la vois partir, s'éloigner jours après jours, mais je ne peux rien y faire. Vouloir la retenir ne ferait qu'aggraver les choses. Laisser faire serait encore pire. Être impuissante face à cette situation me bouffe un peu plus chaque jour. J'ai besoin de le voir, de l'entendre, de lui parler. Et pourtant le voir très vite fait le temps d'une soirée m'a semblé pire que tout. Plus aucune complicité. Plus de regards. Plus de sourires. De rires. La sensation de vide. Peut être qu'une sensation. Dans le fond j'espère toujours. C'est ce que je fais depuis le début. « J'ai jamais vu une fille aussi patiente ! » tu m'étonne, mais surtout tu ne comprends pas. Ce n'est pas que de la patience, c'est une profonde et sincère amitié, et surtout une profonde et sincère attirance. Cette attirance passe par ce regard. Cette façon de me regarder avec un mélange de douceur, de protection, d'encouragement et de respect même. Il y a cette manière de me rassurer, "non tu n'es pas qu'un morceau de viande, tu es belle mais tu vaux tellement plus que ta simple apparence physique". Ce regard si beau. Ca faisait trop longtemps qu'on ne m'avait regarde avec une telle intensité. Et puis le sourire. Le rire (même ce rire saccadé des soirées un peu difficiles, qui parfois à le don de m'agacer mais qui est une partie à part entière de ce personnage). Tellement beau à mes yeux.Il me manque, c'est atroce. C'est constant. Ca me bouffe. Je me déteste. Je me dégoûte. Je veux qu'il me déteste, qu'il me jette, que ce soit lui qui coupe les pont. Je n'en suis pas capable moi même. Je suis faible. Faible. Faible. Et tellement fatiguée.
Je vais arrêter de parler de ça sur ce blog. Ou du moins arrêter de me cacher derrière cette façade virtuelle. Prend ta vie en main poupée.
Putain ça me tue.

« First is desire. Then, passion ! Then, suspicion, jealousie, anger, betrayal ! Where love is for the highest bidder, there can be no trust. Without trust, there's no love. Jealousy, yes, jealousy, will drive you mad. »




Merde. J'ai perdu toute source d'inspiration. Besoin de renouveau. 
Sinon aller faire un tour sur chatroulette, ça détend.

Parler de sois c'est parler de tout .

__Ecrire m'a toujours été d'une grande aide, la meilleure thérapie que j'ai pu trouver, que quiconque ne puisse trouver. J'ai essayé d'autres moyens d'échapper aux maux qui étaient la cause de mon malheur, de mon mal de vivre. Oui après que l'homme qui partageait mon coeur, celui qui était là pour moi, celui grâce à qui j'ai tenu le coup, celui que je considérais comme mon roc, après que cet homme m'ai quitté j'ai sombré, je l'avoue. C'est alors que ma descente aux enfers qui grâce à lui avait prit du retard dans ma vie m'ai soudainement apparue, comme une claque, comme la grande faucheuse qui arrive dans les dessins animés. Là d'un coup cette personnes toute noire, des vêtements jusqu'à l'âme, était là devant moi. Cette personne ce n'était que mon reflet, cet être qui vit au fond de nous, bien caché pour ceux qui sont heureux, toujours présent pour ceux qui ne le sont pas. Cet être qui nous habite, ce n'est que nous même, une autre facette de notre personnalité.
Et pourtant la seule chose qu'elle nous inspire c'est la peur. 
_____________________________________Oui je l'admet j'ai eu peur. 
Peur de moi-même, de celle que j'ai toujours rêvé d'être sans jamais m'être donné les moyens à cause du regard des autres. Peur de celle qui allait bientôt quitter le foyer familial et qui allais devoir prendre son indépendance, seule, dans une ville et une vie dont elle ignorait tout. Voilà, il suffisait de l'écrire pour l'avouer enfin, ce n'est pas tant de moi que j'avais peur, mais de la solitude. J'en ai toujours eu peur, ainsi que du rejet des autres. cette putain de peur qui vous écorche le coeur et serre les tripes. Solitude. C'est comme un gros mot, une insulte. Solitude. Une façon de résumer "être rejeté par la société". Oui, un gros mot aux oreille de n'importe quel adolescent. 
____C'est donc cette peur qui m'a fait perdre les pédales, à ce moment là je ne l'avais pas encore déterminée, mais j'avais quand même décidé de mettre un mot à mes maux. J'avais donc renommé ma douleur " coeur brisé ".En soit ce n'était pas faux. Mais je n'avais pas encore assez creusé. Et puis avouons le, j'étais dirigée par l'espoir inexistant que cet homme reviendrait. Qu'il me reviendrait. J'ai donc dérivé, essayant de continuer à étaler ma joie de vivre, qui en cet instant avait fui mon corps décharné. J'essayais d'aller de fêtes en fêtes, de continuer à boire et à danser. Mais le coeur n'y était pas, il n'y était plus. Le corps non plus. C'est cette sensation bizarre qui est la pire, la sensation que notre corps n'est plus lié à notre cerveau. Alors au lieu de danser, je buvais. Boire pour oublier. La chose la plus stupide jamais dite. On n'oublie rien, en tout cas on n'oublie jamais sur le long terme. Ce qu'on veut oublier revient forcément un jour, une nuit, à un moment où l'on pense être heureux au milieu de la foule et de la fête qui bat son plein. Mais non, la lumière factice des néon nous rappelle que nous ne somme que dans une société fausse et vide, remplie d'artifice. Et là, seulement à cet instant on se rend compte qu'on a trop bu. Qu'on n'a rien à faire ici. Que la vraie vie nous attends ailleurs, mais certainement autour de ces gens, qui vous sourient et vous disent qu'ils vous aiment, mais qui lorsque vous avez un véritable problème font semblant de vous écouter et pensent tout bas "ma pauvre fille, je m'en fou totalement de ta vie. Tu es tellement insignifiante, pas plus importante qu'une autre. Alors pourquoi tu continue à te lamenter ? Nous finirons tous par crever, nous finirons tous oubliés. Et tes problèmes je m'en balance, j'ai un match à enregistrer." 
____
Voilà à quoi j'ai passé mon mois de juillet. A boire jusqu'à en vomir mes tripes. A attendre que mes amis reviennent me voir. A attendre que ça passe, que ça se passe. Il m'aura fallut du temps avant de comprendre. Avant de comprendre que mes amis n'en était pas. Que mon coeur était toujours là. Que ma vie m'attendais dans cette future vie étudiante qui me faisait si peur. Et surtout avant de comprendre exactement que ce coeur brisé n'était qu'une simple excuse pour relâcher toute cette pression causée par le bac, par ce mal être au lycée, par cette ville qui me donnait envie de vomir. Ce coeur que je croyais envolé avec l'amour que je pouvais porter à cet homme. Amour qui me rendais aveugle, et qui finissait pas se consumer. Je ne regrette rien de cette année passée avec lui. Il a été une source de bonheur, de rire et de soutient. C'est vrai que sans lui je ne serais jamais arrivée où j'en suis. Et avec le temps je me dis qu'il a eu raison de me quitter, avant que cet amour se ne se dégrade encore plus et surtout avant que le respect que nous nous portions soit détruit. 
____Et j'ai compris cela grâce à l'écriture. Poser des mots sur mes maux. Plus efficace que la vodka. Moins cher que le psychiatre. Et puis l'été est arrivé. Le véritable été pour moi. Le moment où tout les amis que je n'ai pu voir un mois durant car ils travaillaient sont revenus. Les vraies vacances je vous dis, celle où on part de chez soit, de cette chambres où trop de souvenirs sont gravés sur les murs, murs qui ont connus les éclats de rire dont on entend encore l'écho, trop de larmes dont on devine encore les sanglots. Certes je ne suis pas partie bien loin, mais au moins j'étais partie. Depuis le temps que je voulais revoir la mer. Et là, le mois d'août fut une révélation. Non une source de révélations. Tout d'abord, moi qui pensais ne pas vraiment plaire aux garçons, je me suis rendue compte que c'était faux. Je pouvais, non, je séduisais. Bien entendu j'en ai profité, grâce à l'alcool toujours présent, j'ai flirté, non sans jamais aller jusqu'à cet acte charnel auquel j'accordais beaucoup d'importance; ce qui je pense est tout à fait normal lorsque l'on est une fille de 17 ans n'ayant connu qu'un seul homme dans sa vie. Plaire aux hommes. Voilà qui est plaisant. Et puis à la fin de l'été j'ai rencontré un homme. Un de plus certes. Mais maintenant que je savais que je pouvais plaire, pourquoi ne pas me tester autrement. Voire si j'étais prête à tourner la page que fut une année entière dans ma vie, pauvre de 17 années. Voilà, j'ai rencontré un homme, un homme d'un soir. Et oui, j'étais guérie. Dieu que ça faisait du bien de pouvoir prendre du plaisir, même sans amour. Ce n'était que du sexe pour le sexe, mais il s'en dégageait tout de même une douceur. Oui c'était du sexe pour du sexe mais pas du sexe pour de la baise. Non, du sexe pour le plaisir, plaisir de deux êtres qui s'attirent mutuellement. Je savais que Charly ne serait qu'une passade, un genre de test qu'on se fait à soit même. Mais non, Charly est bien plus que ça. C'est un homme. Le contact s'est créé, des liens se sont noués. Malgré la distance il m'arrive souvent de penser à lui. Je ne suis pas amoureuse, c'est juste un homme qui a croisé ma vie, et qui tiens sa petite place dans ma vie. 
____Est ce qu'il y a eu d'autres hommes depuis Charly ? Je mentirais si je disais que non. Et mon but ici n'est pas de mentir. Oui il y en a eu d'autres depuis mon arrivée à la fac. Il ne sont pas nombreux mais ils sont là. Il y a eu celui que je pourrais nommer "erreur". Un homme qui ne me correspond en rien. Je voulais m'amuser. Le message a du mal passer. Puis il a eu mon collègue d'histoire. Hugues. Un simple ami, ami parfois amélioré comme diraient les dialogues des frères Scott.  Et enfin ( pour le moment ) Mat. 6 années nous séparent c'est vrai, mais que faire quand il y a une sorte d'alchimie, une attirance physique entre deux personnes ? La réponse : rien. On ne peut rien faire. Oscar Wilde disait bien " le meilleur moyen de résister à la tentation est d'y céder " non ? Pourquoi y résister ? Tout ce que je peux vous dire c'est que ce fut bon. Violent et doux. C'est sans doute ça, un homme d'expérience ? Je n'en sais rien. Le principal c'est que deux personnes attendent la même chose l'une de l'autre. Un moyen de s'évader. De quitter pour quelques instants cette société de merde. 

S'évader par l'écriture. S'évader par la photographie. S'évader par la peinture. S'évader par la musique. A chacun sa façon, le principal est de se retrouver dans un de ces moyens, d'arrêter de se mentir le temps d'une activité. De se retrouver et de savoir que quoi qu'il arrive, on existe pour quelque chose.





Photographie : Mathias N.

This love is over.

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Ma pauvre fille mais à qui tu veux faire croire ça.
C'est pas fini, rien n'est fini et c'est pas tout les plans culs que tu peux trouver qui y changerons quelque chose. Et le pire dans tout ça c'est que tu pleures pour un mec qui ne reviendra pas malgré toutes les lettres pleines d'espoirs que tu as pu lui écrire, les a-t-il seulement lues ? Les a-t-il seulement prises au sérieux ? Une chance pour toi tu penses encore que l'espoir de te relever un jour et de tracer ta route sans chercher à fuir quoi que ce soit existe, sinon ma pauvre tu serais déjà morte, les veines entaillées dans ta baignoire.
Et ça ne sert à rien non plus de faire semblant de lui souhaiter de trouver le bonheur alors que la seule chose que tu souhaites au fond de toi c'est qu'il se rende compte que ce bonheur était avec toi. Oui il te manques, sa présence tout les weekend, sa voix, son réconfort. Mais c'est toi qui as tout gâché, tu en as trop profité, tu voulais qu'il ne soit là que pour toi, et exclusivement pour toi. Et tu l'as oublié lui. Et maintenant c'est trop tard, et tu tiens à t'excuser de l'avoir oublié, non pas parce que tu continue à croire comme au début que tout est de ta faute, mais parce que dans le fond tu le sais désormais que si il a cessé de t'aimer c'est parce que tu prenais trop de place au point de lui bouffer son oxygène quand il était avec toi.
T'as perdu, et le mieux pour tout le monde c'est de l'accepter. Game over darling.

C'est l'histoire d'un mec qui saute du haut d'un immeuble de 5o étages . A chaque étages, comme pour se rassurer, il se dit " Jusqu'ici tout va bien . Jusqu'ici tout va bien . Jusqu'ici tout va bien . Jusqu'ici tout va bien ... " . Ce qui compte c'est pas la chute; c'est l'attérissage .


Et la chutte est longue . Très longue . C'est normal quand on tombe dans l'infini du néant . Au début on a peur . Peur de l'attérissage . Peur de se faire mal . Peur de ne pas se relever . Peur de rester sur la touche, seule, abandonnée, ignorée . Puis après au fur et à mesure de la chutte la peur se discipe . Elle change . Se transforme . Elle se transforme en espoir . Une once d'espoir . Même infime . Peur être que tout n'est pas si mal comme ça . Peut être que je suis pécimiste pour rien . Peut être que on pense à moi au fond . Peut être que je manque . Peut être qu'on m'attend en bas . Peut être ... C'est ce peut être qui nourrit l'espoir . Mais parfois c'est aussi lui qui le balaie . D'un coup . Puis c'est le désespoir qui arrive . C'est fou comme quelques lettre devant un seul mot peu en changer sa signification . Ainsi on passe du positif au négatif . Du blanc au noir . Alors quand c'est comme ça il ne reste qu'une seule chose à faire . Attendre . Attendre que ça passe . Attendre . Attendre quoi au juste ? Attendre qu'on nous tende la perche pour pouvoir sortir la tête de l'eau . Que quelqu'un nous donne enfin cette* bouffée d'oxygène qu'on attend depuis tant de temps . Mais pas n'importe quel oxygène . Que peut on faire dans cette attente ? Pleurer . Pleurer de tristesse, de colère, d'amertume . Pourquoi pas de joie ? Parce que la joie elle est plus vraiment là en fait . Alors on tombe, on tombe . On attend le moment ou tout va se finir . On attend l'attérissage . Juste pour voir si quelqu'un sera au bout pour nous aider à nous relever .
 



Photo : Ophélie Longuépée

C'est le secret du bonheur (?)

Tu la vois cette joie de vivre. Tu la sens. Tu sens cette insouciance. Cette inconscience.  Tu sens cette liberté qu'ils dégagent. Tu entends tout ces rires, tout ces sourires. Écoutes ces éclats. Écoutes tout ça. Sens tout ça. Ressens le. Tu vois comme ils sont fort. Tu vois comme ils sont malins. Tu vois tout ça? Tu vois la vie? Tu vois cette vie qui provient de ces éclats de rire. Tu la vois ou pas? Bien sûr que tu ne le vois pas. Tu ne vois rien. Tu ne vois plus le monde avec ces yeux. Tu ne vois plus le monde avec tes yeux d'enfants. Autant dire que tu ne vois plus le monde. Tu ne sais plus ce que c'est que l'insouciance, l'innocence, l’inconscience. Tu ne sais plus ce que c'est que l'émerveillement. Tu ne sais plus t’émerveiller. Tu es blasé. Plus rien ne te comble. Tu cherche par tout les moyens d'être heureux. Mais tu sais plus ce que c'est que le bonheur. T'as perdu toute ton âme d'enfant. T'as perdu ton enfance. Et c'est irréversible. On la perd tous un jour.

Ne grandis jamais .
Restes toute ta vie un enfant .



Photo: Mathias N.

J'aurais aimé t'aimer Comme on aime le soleil Te dire que le monde est beau Que c'est beau d'aimer J'aurais aimer t'écrire Le plus beau des poèmes Et construire un empire Juste pour ton sourire Devenir le soleil Pour sécher tes sanglots Et faire battre le ciel Pour un futur plus beau Mais c'est plus fort que moi Tu vois je n'y peux rien Ce monde n'est pas pour moi Ce monde n'est pas le mien .

Tu me parle de la vie . Tu m'en parles comme si t'avais 89 ans . Mais c'est quoi vivre ? Tu peux me le dire ? Vivre c'est travailler . C'est avoir une bonne réputation auprès des autres . C'est ne surtout pas sortir des normes sociales . C'est bien se faire voir par les autres . C'est chercher l'amour . C'est penser l'avoir trouvé . C'est se marrier, avoir des enfants, un chien ou un chat . Peut être même les deux tiens . Oui les deux c'est bien, comme ça les enfants ils sont contents . Et si ils sont contents et qu'ils ont tout ils ne vont pas se rebeller . Ben oui après toutes ces années à être dans la normalité il ne faudrais surtout pas que les enfants sortent du cadre . Ca serait trop bête . La vie c'est aussi chercher à tout prix le bonheur . Le chercher dans une voiture . Dans des bijoux . Dans la réussite . Ben oui il faut bien réussir aussi si on veut bien se faire voir . Puis réussir c'est aussi la clé de tout nan ? On cherche donc cette chose qui nous rendra le plus heureux possible . On cherche ce bonheur . Et quand on le trouve il ne dure jamais bien lontemps . Ben oui le voisin il a une plus belle voiture . Il est donc plus heureux . Alors on rachète une voiture encore plus belle . Mais après on se rend compte que le voisin lui il a une piscine . Ah c'est bien une piscine, les amis ils peuvent en profiter . Alors si les amis peuvent en profiter ils viennent plus souvent aussi . On est plus aimé avec une piscine . Mais tu vois le bonheur c'est pas ça . Le bonheur c'est pas avoir plus que les autres . Le bonheur matériel il dûre jamais bien lontemps tu sais . Mais bon l'être humain est programmé pour ça aussi . Vouloir toujours plus . 
Voilà vivre c'est ça . Dormir . Boire . Manger . Se laver . Chier . Faire bonne figure . Avoir de l'argent . Une belle famille . Un chien . Un chat . Des belles petites têtes blondes . Une belle voiture . Une belle femme aussi . Une aventure extra-conjugale 3 fois par mois . Chercher le bonheur . Ne pas le voir quand il est là . C'est ça la vie . Penser tout avoir . Penser avoir tout réussit . Mais regardes toi . T'es pas vivant . T'as tout . T'es blasé . T'as rien compris . T'as rien . T'es pas vraiment vivant . Tu sais pas vivre . Tu sais pas apprécier la vie . T'as pas trouvé le bonheur . Tu l'as pas trouvé alors qu'il est sous tes yeux . T'es mort . T'es déjà mort .