Voilà où nous en sommes. La peur de l'oubli. C'est juste ça, il tombe dans l'oubli, il le sait, il en a peur. C'est pour ça que sa présence se fait savoir par pointes plus ou moins régulières. L'indifférence est le pire sentiment qu'une personne puisse avoir de nous. Pourtant, chaque personne inconnue croisée dans la rue l'est. Elle est indifférente et elle nous est indifférente. Alors pourquoi ? Pourquoi, sous prétexte d'avoir aimé une personne, d'avoir pensé que tout n'était que passion alors que ce n'était que de la haine, que maintenant que tout est réellement fini, pourquoi a-t-on peur que cette personne ne nous voit plus ? Que pour elle on ne redevienne plus qu'un simple passant, croisé dans la rue. Simplement parce que lorsque cette personne ne s'intéresse plus à vous, c'est une partie du passé qui meurt. Une partie du passé, donc une partie de nous même.
Et pourtant la page est bel et bien tournée. En parler ne crée plus cette sensation de lame qu'on enfonce dans chaque partie du corps. Être avec un homme ne rappelle en rien cette relation chaotique, ne crée en aucun cas la sensation désagréable de le tromper. Non il n'y a plus rien. Plus d'envie de savoir ce qui se passe dans sa vie. Plus d'envie de vomir sa haine jusqu'à en crever. Plus cette envie non plus de le voir s'auto-détruire. Non il n'y a plus rien car tout ce qui peut se passer m'est indifférent. Cette vie là ne me regarde plus. La seule chose qui persiste est cette peur, cette haine, ce méprit et pourtant cet amour aveuglant, cette adoration, cet étonnement, cette curiosité que je ressent face à un homme. Je sais qu'à chaque fois, je recommencerais le même manège, parce que c'est la chose la plus simple que j'ai trouvé pour me sentir entière. Je suis consciente de chacun de mes pas que je fais vers un homme. Et pourtant jamais, oh non jamais je n'irais regretter quelque chose. Jamais je ne dirais à un homme que j'ai aimer que c'était une erreur, car quelques puissent être les sentiments, ils seront toujours voulut au moment venu. Et ils seront assumés du début, à la fin.
On va perpétuellement passé et repassé notre coeur à la machine...
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