dimanche 31 juillet 2011

« But tell me now where was my fault. In loving you in my all heart. » M&Sons

Contemple maintenant tes erreurs. Regrette le passé, celui que tu n'as pas réussis à avoir, celui qui t'échappe peu à peu, remplacé par des idées erronées d'une tendresse infinie qui vont jusqu'à faire disparaître les moindres mauvais souvenirs. Ces souvenirs qui te rappellent que rien n'était fait pour fonctionner, que malgré un acharnement sans relâche ce n'était pas "écrit". Certes rien n'est écrit à l'avance et surtout rien ne peux demeurer inchangé lorsque l'on a la volonté de devenir enfin l'acteur de sa propre vie et de quitter la peau du spectateur. Cette volonté de plonger ses yeux dans ceux tellement noir de la vie. On ne peut avancer seul. Même avec toute la volonté du monde. Cette planète est bien trop vaste pour vivre reclus de la société de son plein gré. Il faut savoir accepter l'aide de ses tiers, tout comme il faut savoir reconnaître ses échec et ses erreurs. 
Fuir ne fera pas avancer. Ce monde est trop difficile pour pouvoir se permettre un acte lâche en toute tranquillité. Aucun homme ne devrait à avoir à fuir ses responsabilités, car aucun être ne devrait avoir à être seul. Aucun homme n'a à être dépendant des autres, mais personne ne peut se permettre d'être totalement indépendant de l'espèce humaine. Aucun homme ne peut avoir cette prétention. C'est comme ça. Un jour un personne rentre de notre vie et est assez importante pour en changer le cours ne serait-ce qu'un instant. Cette personne il faut l'accepter, la regarder dans les yeux; dans ces yeux noirs; afin de comprendre. Cette personne, qui nous fait si peur par ses actes, ses pensées, ses sentiments c'est elle. C'est la réalité. On peut là encore tout faire pour la fuir, elle revient toujours, encore et sans cesse. Par des paroles, des lieux, des actes, des pensées ou des envies tout simplement. On ne peut pas fuir la vérité. 
Il faut savoir accepter ses échecs. Il faut savoir accepter le simple fait de vivre. 

jeudi 28 juillet 2011

« Je n’ose pas bouger, je ne vis rien, quoi que je fasse c’est le désastre. J’aimerai être capable de mettre l’ours en fuite pour que tu n’aies plus jamais peur. »


Dans le fond je n'ai pas changé. C'est toujours le même schéma qui se répète une fois de retour dans cette ville natale que l'on cherche tant à fuir. La solitude revient ronger les os. Les doutes reviennent envahir le crâne. C'est ça, arriver à 19 ans et ne toujours pas réussir à s'intégrer dans une groupe, dans une société. Seul le cadre est différent. "Le monde du Travail", dans le fond c'est comme le lycée. Je suis et je reste la fille avec qui on parle, on discute, on raconte quelques petits ragots. Mais je ne suis pas celle que l'on invite, pas celle que l'on apprécie, pas celle avec qui on rigole vraiment. Parce que je ne sais pas faire. Si la vie en société était notée avec des examens aussi absurdes et arbitraires que le monde scolaire, je serais le cancre de la classe. Et puis il y a aussi le groupe d'amis. Ceux qui n'appellent pas. Ceux dont on suit la vie et les péripéties sur les réseaux sociaux, mais ceux qui ne partagent pas avec nous les rires et les sorties. Ceux que l'ont voit de temps en temps, quand une personne qui nous apprécie un peu nous invite en soirée. 
Mais quand viennent les jours de repos; après des journées entières à travailler à subir l'exclusion mentale de la part de ses collègues et les réprimandes de personnes divers et variées qui pensent que le fait de porter un t-shirt Leclerc nous assimile forcément à des esclaves enchaînés; c'est un soulagement, non une libération qui s'installe dans tout le squelette de ma pauvre carcasse. Journées de repos est synonyme de départ. Le simple de départ de ma famille qui me bouffe autant que tout le reste pour la ville de mes études. Un simple départ pour un endroit à 1h de chez moi, pour une ville peu exceptionnelle mais qui trouve son charme dans les yeux d'une personne qui de toute façon est prisonnière de son propre esprit. Poitiers. C'est mon seul moment de répit dans cet été qui se déguise en automne et qui étouffe par sa monotonie et sa routine. C'est comme regarder des vidéos de chats sur youtube après avoir regardé un film gore. 
Voilà ce que je ressens à l'approche de mes journées de répit. Un calme profond qui annonce une nouvelle liberté.  Liberté que l'on va seulement toucher du bout des lèvres avant de retourner aux fers, et ça je le sais. C'est ce qui me fait d'autant plus apprécier chaque secondes, de chaque minutes, de chaque heures, de ces journées. Alors autant dire que savoir que durant ces cours instants je vais me ronger les ongles jusqu'aux os, tout simplement parce que je me sens coupable. Coupable d'égoïsme, de lâcheté, coupable de faire du mal (et de le vouloir au fond de moi) à une personne que j'ai profondément aimé. Voilà, je suis coupable de tout ça. Et ma punition est réelle. Durant ces seuls jours où ma tête m'accorde un peu de repos, entre toutes ces questions et ces dénigrements, je ne vais pas être libre. Je vais restée enchaînée à mes désirs, mes craintes, mes peurs. Certes je ne vais jamais rien montrer, je vais toujours sourire, faire semblant d'être heureuse. Mais je vais toujours avoir cette boule dans la gorge, ce noeud à l'estomac, cet bond dans la poitrine quand je vais le revoir. Parce que là, ce sont 6 mois qu'on me recrache au visage d'un seul coup. 6 mois de disputes, de pleurs mais aussi de rires, d'envies, de confessions, de respect. Ces 6 mois qui m'ont le plus fait avancer, ce sont eux qui m'ont, m'avaient, permit de ne plus être cette lycéenne torturée et écrasée par la solitude. Je dois tellement à ces 6 mois. Je leur doit trop. Et c'est en leur devant trop que j'ai été déçue. Et c'est par cette déception que m'est venue cette envie de faire du mal. Ce mal pour tout ce bien qui m'avait été fait. Pour tout le mal qui avait été là bien avant. Pour toutes ces déceptions, ces abandons, ces promesses en l'air. Et c'est sur une personne que tout le flot de ma haine se déverse. C'est à la fois conscient et inconscient. Je suis consciente du mal, mais je n'arrive pas à le maîtriser. Je n'arrive pas à faire la part des choses, je sais que je n'ai pas à ramper, pas à tout me reprocher. Et pourtant une petite voix me dis de calmer le jeux, que tout ce que je refusais arrive. C'est le retour de vague. Mes idées me sembles tellement instaurées, tellement justes; mais mes propos sonnent tellement faux. 
Alors par fierté je ne dirais rien, parce que tout es déjà perdu. J'ai déjà trop rampé. Je n'oublie rien, je fais avec. Je n'ai pas changé, c'est tout mon univers qui est chamboulé. Tout n'est qu'illusion. 

lundi 18 juillet 2011

« Et ça, c’était sa vie maintenant. Il est brisé. Plus que brisé, il est seul. Maintenant son seul ami est la rancœur. » 500 days of summer.

C'est fou comme certaines personnes peuvent manquez à nos vies. 

C'est également fou comme l'envie d'écrire me brûle les doigts mais que rien ne vienne. Ma tête est pleine à craquer, mais je n'arrive pas à distinguer ce qui crée ma folie. Mon travail, mon temps libre qui ne se remplit pas assez, mes manques, mes envies non assouvies. Je ne sais pas et pourtant réussir à prendre chacune de ces choses et les mettre noir sur blanc m'aiderai énormément. C'est de nouveau la paranoïa qui prend le dessus, c'est une régression totale de cette année passée. C'est de nouveau une envie de plaire à tout le monde qui prend le dessus, de nouveau une envie d'être celle qu'on peut aimer. C'est sans doute le cadre social qui crée cette impression. Il faut que je me sorte de là au plus vite, avant que ma famille me ronge, avant que mon travail trop omniprésent m'avale. Je m'invente à nouveau des histoires, je redeviens cette fille agressive qui ne supporte plus personne. Je redeviens le miroir de mon grand père et de ce qui attend mon père. Tout ce que je refuse d'être, tout ce que j'avais réussis à ne pas devenir en une année passée en totale indépendance. J'avais réussis à ne pas être trop dépendante de mes pairs, d'un homme ou d'un simple rêve. Tout c'est effondré. Il faut que j'aille voir la mer, me retrouver à nouveau en tête à tête avec elle...